Et Roméo aimait Juliette

Je ne peux résister à la relecture toujours aussi vibrante de la poésie romantique et dramatique de Shakespeare, Roméo et Juliette.

Sans doute quelques passants hagards furent surpris d'entendre raisonner quelques mots d'un autre temps.

Sans doute quelques rumeurs de métropolitain aspirées par le verbe qui se fait tendre et tragique.

Inlassablement, je me délecte de ces quelques phrases mélodieuses...

Roméo, Juliette, puissiez-vous nous offrir le souffle de l'inspiration pour des fins plus heureuses.

"M'aimes-tu ? Je sais que tu répondras "oui",

Je croirai ta parole, et pourtant si tu jures

Tu peux te montrer faux, des parjures d'amants

On dit que Jupiter sourit. Doux Roméo

Si tu aimes, proclame-le sincèrement ;"

"O ma Dame, par la Lune sacrée je jure,

Qui touche d'argent clair tous ces arbres fruitiers"

"Oh ne jure pas par la Lune, l'inconstante lune

Qui change chaque mois en son orbite ronde,

De peur que ton amour ne se montre comme elle changeant."

"Par quoi faut-il jurer ?"

"Ne jure pas du tout

Ou jure si tu veux par ton gracieux Toi-même

Qui est le dieu de mon idolâtrie,

Je te croirai." 

Extrait de Roméo et Juliette, William Shakespeare
(texte écrit aux environ de 1599) ;

Traduction de Pierre Jean Jouve et Georges Pitoëff.

 

Roméo et Juliette, Scène du balcon,
Interprétation Yann Saïz et Charline Giezendanner