Hommage à Lhasa de Sela

Publié le par Sabine F.


Lhasa
Lhasa 4
Une artiste atypique s'est éteinte dans la nuit du 1er janvier 2010, comme pour nous rappeller que la vie "n'est qu'une bougie dans le vent" et qu'à tout moment sa flamme peut cesser de scintiller...



Lhasa de Sela était une chanteuse américano-mexicaine vivant au Québec. Elle vécue une enfance  itinérante entre les Etats-Unis et le Mexique, en compagnie de ses neuf frères et soeurs. Sa musique est le reflet d'une âme sensible, douce et meurtrie à la fois.
Elle composait et interprétait aussi bien en anglais qu'en espagnol et en français. Cette artiste, connue dès 1997 avec son premier album, La Llorana, a su séduire un public toujours fidèle grâce à sa voix chaude et puissante et à ses textes vibrant de sensibilité et de sensualité.

Lhasa 3
Elle a réalisé deux autres albums, The living road, en 2003 ainsi que Lhasa, en 2009. Avec cette dernière composition, elle propose un univers doux et mélancolique aux rythmes envoutants et naturels, bien éloignés du monde de la technologie et des outils informatiques. Son univers poétique unique bercé par les sons mélodieux de ses instruments de prédilection tels que la harpe, les guitares, la basse ou encore le piano ne peut que nous laisser songeur.

Lhasa 2

L'envoutante voix repose à présent parmi les étoiles qui ont su ajouter dans nos vies des étincelles d'émerveillement et de splendeur.
Puissent ses sons nous bercer encore et nous inciter à savourer  avec sincérité la beauté de la vie.




Pensée sur la vie et la mort

On pourrait comparer l'Existence à une prodigieuse montagne
dont les deux versants contrastes avec fureur.

Le versant de la vie baigne dans la lumière,
ses enfants jouent, ses femmes s'épanouissent,
ses hommes triomphent,
ses villes jettent leur rugissements métalliques
à travers le bleu du firmament.

Le versant de la Mort se cache
dans le silence et les ténèbres,
sous les étoiles mystérieuses.
Ses blafardes cités s'emplissent de fantômes...

Mais les deux versants communiquent
par des sentiers secrets.

Les morts viennent dans la cité des vivants,
Les vivants rejoignent la cité des morts.
Quand un vivant naît, il meurt ;
Quand un mort meurt, il renaît.

Les grands Délivrés,
au-delà de la Vie et de la Mort,
S'envolent de la montagne.

François Brousse, extrait de Sub Rosa, Revue BMP 114-115, juin-juillet 1993.



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